Mot du président

Cette expression est devenue maintenant courante et traduit bien la pensée et même la volonté du chef d’état-major des armées – le CEMA – d’orienter l’entraînement – aujourd’hui, nous disons plus volontiers préparation opérationnelle - vers la guerre de demain, dans ses aspects les plus contraignants, même s’ils ne sont pas forcément les plus probables. Il ne s’agit pas de rejouer les scénarios de la guerre froide avec la première armée française. La guerre froide a été gagnée par les armées du monde occidental et elle fut gagnée de la plus belle manière, sans avoir eu à tirer un seul coup de canon. On ne rendra jamais assez hommage à nos anciens qui, pour leur majorité, n’avaient connu ni la guerre d’Indochine, ni celle d’Algérie, et qui, fidèlement et professionnellement, ont monté la garde face à l’Est, en se préparant à faire face au Pacte de Varsovie, avant une apocalypse nucléaire.  

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Notre École

Cette jeunesse motivée et exigeante attend de sa formation qu’elle l’arme pour affronter « l’impensé ».

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En 2021, l’observation du contexte sécuritaire fonde l’hypothèse d’un engagement majeur, redevenue malheureusement possible. Cette hypothèse renvoie implicitement à la notion de « haute intensité ». « Mon général, “la haute intensité“ ? » La question est récurrente. Même si l’expression ne résume pas à elle seule la vision stratégique du CEMAT pour l’armée de Terre, cet énoncé focalise l’attention. Le dossier spécial consacré à ce sujet par Le Casoar, n’est-il pas le signe que la haute intensité est au centre du débat stratégique et des réflexions tactiques ? 

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Pendant presque plus de trente ans, nos unités déployées en opérations ont la plupart du temps disposé globalement de la supériorité technologique, logistique, manœuvrière et feu sur nos adversaires. Dans le cadre d’une hypothèse d’engagement majeur, cette supériorité pourrait être révolue. Se pose alors la question du rapport feu-manœuvre auquel le constat susmentionné nous avait le plus souvent soustrait. Les enseignements des récents combats en Ukraine, en Arménie, corroboré par les simulations conduites dans le cadre des exercices Warfighters rebattent les cartes et installent le rôle de la division et du corps d’armée, avec l’appui de l’armée de l’air et de l’espace comme le niveau de résolution de cette équation. 

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Nous partageons avec nos camarades britanniques une réelle culture opérationnelle construite au fil des ans sur les théâtres d’opérations, aujourd’hui en particulier au Mali (détachement CH47 de Barkhane et détachement UK MINUSMA) et en Estonie (renfort d’un SGTIA français pour un an au sein du bataillon UK). Celle-ci se trouve en outre renforcée par les liens particuliers tissés dans le cadre des Bonds of friendship .  Néanmoins, certains aspects de la vie britannique restent bien mystérieux pour un officier français.

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En 2016, la Grande-Bretagne choisissait par référendum de quitter l’Union européenne. Il y un an, le 31 décembre 2020, le pays achevait sa séparation d’avec l’Union européenne, après d’interminables et âpres négociations. Impasse en Irlande du Nord, chute du pouvoir d’achat, baisse spectaculaire des échanges commerciaux avec l’UE, départ contraint de plus d’un million de travailleurs étrangers… 

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