LE CASOAR - La revue de Saint-Cyr
Magazine N°253 - Avril 2024
Dans ce numéro :
Le mot du président |
 | "Nos frères d'armes étrangers " par le général d'Armée Bruno Dary (72-74)- président de La Saint-Cyrienne Voilà déjà dix ans que La Saint-Cyrienne n’avait pas consacré un numéro du Casoar à nos petits-cos étrangers ! La première difficulté concernant notre dossier actuel en fut le titre ; au sein de l’Académie, en effet, le terme de rigueur est le celui d’EOI, c’est-à-dire « élèves-officiers internationaux », ce qui se comprend tout à fait, puisque le terme « d’étranger », pourrait être – ou peut-être a-t-il pu être – mal interprété par un esprit chagrin. Mais pour une large partie de nos lecteurs et surtout parmi les plus anciens, seul le mot « d’étranger » représente une réalité vécue à la Spéciale. Pour ne froisser personne et surtout pour leur rendre l’hommage qu’ils méritent, le titre de nos « frères d’armes étrangers » a été choisi et rend bien le respect qu’ils méritent et que nous leur devons. |
Notre École
  | 1er Bataillon Un 2S dans le désert qatari par le sous-lieutenant Florian Acolat - promotion "Colonel Le Cocq" (2021-24) Je crois que la force du 2S ne réside pas dans la célébration de la victoire de Napoléon à Austerlitz, mais dans l’échange entre les différentes générations de saint-cyriens. Certes la bataille est mémorable et la reconstitution qui a lieu chaque année sur le plateau de Pratzen à Coëtquidan lui rend un bel hommage. Cependant, partout ailleurs, à l’exception de la reconstitution en République tchèque, le 2S consiste à se réunir entre saint-cyriens pour passer un moment simple mais unique. L’appel des promotions rappelle aux bazars qu’ils font partie d’une grande famille dont l’histoire est admirable tandis qu’il rappelle aux anciens que la flamme a bien été transmise. La Galette est un retour au tradition pour n’importe quel saint-cyrien. Et bien que les traditions évoluent avec leur temps, certaines valeurs restent immuables. Lire la suite: Casoar- 1er Bat-Avril-2024-253.pdf |
  | 3e bataillon Stage au sein des régiments de l'armée de Terre Témoignage de l'élève-officier d'active Pierre Almeras de Diesbach et de l'élève-officier international Raul Nshungibirhi Koyishi de RDC Après un premier semestre dense qui les a vus acquérir les savoir-faire du chef de groupe de combat mais également entrer dans la famille saint-cyrienne, les élèves-officiers du bataillon Juttet ont débuté le deuxième semestre par un stage en corps de troupe. Dès le retour des permissions de Noël, l’ensemble des élèves-officiers (EOI, EOFIA, EOFIF et EOA) ont rejoint les régiments de l’armée de Terre pendant dix semaines, aux quatre coins du monde, aussi bien en métropole pour la majorité, qu’au sein des régiments d’outre-mer pour une dizaine d’entre eux. De Tahiti à Cayenne, en passant par Fréjus, Colmar, Douai ou encore Tarbes, ce sont 77 corps de troupe qui ont accueilli pour la première fois les élèves-officiers internationaux durant trois semaines et les EOA pendant dix semaines. La durée du stage varie en fonction des populations d’élèves mais l’objectif est commun : placer les EO avec le grade de sergent en situation de commandement en tant que chef de groupe et les confronter à la vie d’un régiment de l’armée de Terre. Lire la suite: Casoar-3e Bat-Avril-2024-253.pdf |
Dossier: Nos frères d'armes étrangers
 | Élèves officiers internationaux Un portrait sociologique par le colonel Geoffroy Desrousseaux de Médrano -promotion "Colonel Cazeilles" (1995-98) - AMSCC / EM Chef d ebureau partenariats, affaires internationales En 1803, l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr accueillait son premier élève-officier étranger, un Suisse. Depuis, plusieurs milliers se sont assis sur les bancs de la Spéciale. Aujourd’hui, ce sont 91 élèves-officiers internationaux (EOI) qui suivent l’intégralité de la formation dans les trois écoles de l’Académie militaire.
En septembre 2023, rejoignant l’ESM et l’EMIA, c’est au tour de l’EMAC d’ouvrir ses portes aux EOI et d’élargir ainsi l’offre de formation que nous proposons aux pays alliés et amis de la France. Les EOI des promotions actuelles sont issus de 24 pays qui nous confient leur jeunesse : une confiance qui nous honore et nous oblige. Mais qui sont-ils ? Pourquoi sont-ils là et comment ont-ils été sélectionnés ? Lire la suite: Casoar- Dossier les EOI-Avril-2024-253.pdf |
  | Ce que Saint-Cyr représente pour moi par le GCA(2S) Babacar Gaye -promotion " Général de Gaulle" (1970-72) - Président de La Saint-Cyrienne Sénégal Ce numéro du Casoar, consacré aux officiers étrangers, vient à son heure. Pour les officiers africains francophones qui, pendant longtemps, ont constitué le gros de la troupe des élèves-officiers étrangers de l’ESM, cette heure peut même paraître un peu tardive. Car, si tous les officiers sont généralement attachés à leur école de formation, peu de ces écoles ont organisé cet attachement en une liturgie aussi vibrante et aussi soucieuse de communion entre les générations que ne l’a fait l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. Or, nous étions certes des saint-cyriens étrangers mais nous n’avons jamais été, dans notre esprit, des cyrards à part. La Spéciale a représenté pour moi une référence de qualité puis une aide à l’interaction internationale et enfin un cadre de solidarité fraternelle. Pourtant, à Coëtquidan, l’interaction avec mes camarades de promotion ne fut pas toujours lisse. J’aurais pu, moi aussi, dire : « Il y a une véritable carence de symbiose », comme on le fait dire dans l’album promo à mon petit co sénégalais, le général Abdoulaye Dieng. En revanche aujourd’hui, ce sont des liens très forts, renforcés par leur récent voyage au Sénégal, qui me lient à mes camarades de promotion. Cinquante-deux ans après le Triomphe, ce sont eux et leurs épouses qui incarnent ce que Saint-Cyr représente pour moi : une solidarité fondée sur des valeurs et qui transcende toutes les différences. |
Tribune
  | En relisant le Casoar Plus de 60 ans de vie saint-cyrienne Par le colonel Claude Franc - promotion « Maréchal de Turenne» (1973-75) Cet automne, en tombant au hasard de mes rangements sur ma collection de Casoar, je m’y suis replongé rapidement, et, en les feuilletant, j’ai d’abord été surpris, puis convaincu de l’intérêt de pas mal d’articles. Aussi, me suis-je alors lancé dans la constitution de tables des dossiers du Casoar, puis des articles en vrac. Quelles conclusions tirer de ce travail ?
En premier lieu, la consultation de la collection complète, détenue par La Saint-Cyrienne (le Casoar dans sa forme actuelle remonte au tout début des années soixante, soit plus de soixante ans de publication quadrimestrielle) permet d’échapper à deux remarques aussi fausses l’une que l’autre, mais souvent récurrentes en pareil cas : « C’était mieux avant » ou bien son corollaire opposé, « Qu’est-ce qu’on est bons maintenant ! ». Ces deux écueils étant évités, il convient donc de se lancer dans une analyse aussi objective que possible du contenu du Casoar, tant dans le fond que dans la forme. Lire la suite: Casoar-Tribune-Avril-2024-253.pdf |
Saint-Cyr Alumni:
Travailler dans un contexte international
Défis et opportunités
 | L'expérience OTAN, un atout pour une activité en milieu international Entretien avec le général Frédéric Pesme - promotion « Lieutenant-colonel Gaucher » (1983-86) - Consultant défense et développement international Mon général, quelles ont été les étapes de votre parcours international ? Ma première expérience « internationale » a eu lieu dès ma première année de lieutenant au 3e régiment du génie. J’ai été envoyé en République Fédérale d’Allemagne avec mon groupe de plongeurs pour concrétiser le binômage du régiment avec un bataillon du génie américain. On était encore en Guerre froide et j’ai pu apprécier une fraternité d’arme avec nos Alliés, que l’on avait un peu perdue de vue, au moins dans l’armée de Terre, après notre retrait de la structure militaire de l’OTAN en 1966. Lire la suite: Casoar- Alumni-Avril-2024-253.pdf |
Transition Professionnelle:
 | CAP2C Organisée par les associations d’officiers des armées, dont bien sûr La Saint-Cyrienne, Cap vers une deuxième carrière, journée d’information sur la reconversion, s’est à nouveau déroulée le 14 mars dernier dans les locaux du MEDEF. Ce ne sont pas moins de 300 personnes qui ont participé à cette nouvelle édition CAP2C, un record cette année ! Parmi eux, 235 officiers en recherche d’information, et également une trentaine de témoins, anciens officiers récemment reconvertis, ainsi que différents intervenants : recruteurs, outplaceurs ou encore responsables RH des armées. Lire la suite: Casoar-CAP2C-Avril-2024-253.pdf |
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