Découvrez le dossier d'avril consacré à
l'entraide saint-cyrienne
extraits choisis
Avec les articles :
- du général d'armée Bertrand Ract-Madoux,
L'entraide, vertu inhérente à l'état militaire
"Arrivant au terme d’une longue carrière militaire, notamment avec la belle responsabilité de veiller au sein des Invalides au bien-être de soldats et de compatriotes durement éprouvés par la guerre, la violence des hommes ou les dangers de la vie militaire, je ressens comme un honneur d’être invité à témoigner dans ce numéro du Casoar dédié à l’entraide.
Cette dernière, que je qualifie à dessein de vertu dans le titre de cette courte préface, me semble profondément ancrée au cœur de l’esprit militaire. Elle est en effet fille de la camaraderie, de la cohésion et de l’esprit de corps. Elle est souvent individuelle, naturelle et spontanée, mais se révèle plus efficace et pérenne dès lors qu’elle est assumée collectivement. Ce pas important entre l’individuel et le collectif peut être franchi à l’initiative de ... "
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Cette dernière, que je qualifie à dessein de vertu dans le titre de cette courte préface, me semble profondément ancrée au cœur de l’esprit militaire. Elle est en effet fille de la camaraderie, de la cohésion et de l’esprit de corps. Elle est souvent individuelle, naturelle et spontanée, mais se révèle plus efficace et pérenne dès lors qu’elle est assumée collectivement. Ce pas important entre l’individuel et le collectif peut être franchi à l’initiative de ... "
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- du lieutenant-colonel Geoffroy Desrousseaux de Medrano,
Vous avez dit entraide?
"« L’entraide, ce n’est pas pour nous, c’est pour les anciens ! ». Cette remarque trop souvent entendue, à Coëtquidan, en régiment ou en état-major, me pousse à vous proposer un autre angle d’approche.
Il s’agit d’apporter une aide ou un soutien de toute forme à une personne dans le besoin. L’entraide peut se manifester selon deux modes :
- spontané : c’est l'expression simple d'une valeur commune entre frères d’armes, qui se donnent un coup de main.
- organisé : c'est la mise en place d'un soutien par le biais d’une structure formalisée (association par exemple).
Que chacun songe un instant aux drames ou aux difficultés qui ont touché ou touchent encore sa promotion ou celles de camarades. L’entraide est une réponse à un appel. Aujourd'hui ces appels résonnent..."
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"« L’entraide, ce n’est pas pour nous, c’est pour les anciens ! ». Cette remarque trop souvent entendue, à Coëtquidan, en régiment ou en état-major, me pousse à vous proposer un autre angle d’approche.
Il s’agit d’apporter une aide ou un soutien de toute forme à une personne dans le besoin. L’entraide peut se manifester selon deux modes :
- spontané : c’est l'expression simple d'une valeur commune entre frères d’armes, qui se donnent un coup de main.
- organisé : c'est la mise en place d'un soutien par le biais d’une structure formalisée (association par exemple).
Que chacun songe un instant aux drames ou aux difficultés qui ont touché ou touchent encore sa promotion ou celles de camarades. L’entraide est une réponse à un appel. Aujourd'hui ces appels résonnent..."
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- du sous-lieutenant Louis de Courrèges,
Regard d'un sous lieutenant
"Lorsqu’on intègre Saint-Cyr, « on prend sa place dans un milieu où la camaraderie est plus développée qu’en aucun autre et où elle fait le charme de l’existence » selon les mots d’un grand ancien. Dès les premiers jours, au travers de la vie de chambrée, de section, comme de promotion, on apprend à vivre ensemble, dans une proximité que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. On apprend aussi qu’en toute occasion, le succès comme l’échec sont collectifs ; on apprend à « se serrer les coudes ». Les occasions ne manquent pas, sur le terrain ou lors des stages d’aguerrissement, d’expérimenter le réconfort de pouvoir compter sur les autres quand on a l’impression que l’on n’arrivera pas au bout de la mission par ses seules forces. Qui ne se souvient pas des jours de terrain où, sous une pluie bretonne désespérément tenace, un saint-cyrien est venu proposer un peu de café chaud à son camarade afin qu’il refasse ses forces ? Qui ne se souvient pas des brancardages ou des pistes collectives guyanaises au cours desquels, bien qu’à bout de forces, chacun se « donne à fond » pour ne pas ..."
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Tribune libre avec, entre autres, l'article du lieutenant Arnaud Anger
Le devoir de nos privilièges
"Nous avons eu l'honneur de former le 1er Bataillon de France. Reconnaissons que pour beaucoup cela avait peu de signification à l'époque où nous hantions les couloirs de la "grande école du commandement". Avouons-le, nous estimions ce label outrageusement pompeux, nous limitant à rappeler que nous avions réussi un concours difficile mais purement académique à l’exception des épreuves sportives.
En réalité, avec du recul, nous devons assumer ces qualificatifs en reconnaissant qu'ils imposent bien plus de devoirs et de contraintes que de droits. Le droit essentiel dont nous pouvons vraiment nous prévaloir est celui de commander ceux que la nation nous a confiés. Ce droit, qui implique bien entendu une réelle aptitude au commandement, prend une dimension particulière lorsque la mort est potentiellement inhérente à la mission, celle du chef et de ses subordonnés ou celle de l'ennemi. Sur le champ de bataille...."
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Bonne lecture !
La Rédaction
En réalité, avec du recul, nous devons assumer ces qualificatifs en reconnaissant qu'ils imposent bien plus de devoirs et de contraintes que de droits. Le droit essentiel dont nous pouvons vraiment nous prévaloir est celui de commander ceux que la nation nous a confiés. Ce droit, qui implique bien entendu une réelle aptitude au commandement, prend une dimension particulière lorsque la mort est potentiellement inhérente à la mission, celle du chef et de ses subordonnés ou celle de l'ennemi. Sur le champ de bataille...."
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L'entraide saint-cyrienne: Le Casoar d'avril en extraits
2017-05-02 09:20:15
saint-cyr.org
https://saint-cyr.org/medias/image/17911949485577f7a241c57.png
2017-05-02 09:20:51
2017-04-28 15:52:17
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l'entraide saint-cyrienne
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du général d'armée Bertrand Ract-Madoux,
L'entraide, vertu inhérente à l'état militaire
"Arrivant au terme d’une longue carrière militaire, notamment avec la belle responsabilité de veiller au sein des Invalides au bien-être de soldats et de compatriotes durement éprouvés par la guerre, la violence des hommes ou les dangers de la vie militaire, je ressens comme un honneur d’être invité à témoigner dans ce numéro du Casoar dédié à l’entraide.
Cette dernière, que je qualifie à dessein de vertu dans le titre de cette courte préface, me semble profondément ancrée au cœur de l’esprit militaire. Elle est en effet fille de la camaraderie, de la cohésion et de l’esprit de corps. Elle est souvent individuelle, naturelle et spontanée, mais se révèle plus efficace et pérenne dès lors qu’elle est assumée collectivement. Ce pas important entre l’individuel et le collectif peut être franchi à l’initiative de ... "
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du lieutenant-colonel Geoffroy Desrousseaux de Medrano,
Vous avez dit entraide?
"« L’entraide, ce n’est pas pour nous, c’est pour les anciens ! ». Cette remarque trop souvent entendue, à Coëtquidan, en régiment ou en état-major, me pousse à vous proposer un autre angle d’approche.
Il s’agit d’apporter une aide ou un soutien de toute forme à une personne dans le besoin. L’entraide peut se manifester selon deux modes :
- spontané : c’est l'expression simple d'une valeur commune entre frères d’armes, qui se donnent un coup de main.
- organisé : c'est la mise en place d'un soutien par le biais d’une structure formalisée (association par exemple).
Que chacun songe un instant aux drames ou aux difficultés qui ont touché ou touchent encore sa promotion ou celles de camarades. L’entraide est une réponse à un appel. Aujourd'hui ces appels résonnent..."
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du sous-lieutenant Louis de Courrèges,
Regard d'un sous lieutenant
"Lorsqu’on intègre Saint-Cyr, « on prend sa place dans un milieu où la camaraderie est plus développée qu’en aucun autre et où elle fait le charme de l’existence » selon les mots d’un grand ancien. Dès les premiers jours, au travers de la vie de chambrée, de section, comme de promotion, on apprend à vivre ensemble, dans une proximité que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. On apprend aussi qu’en toute occasion, le succès comme l’échec sont collectifs ; on apprend à « se serrer les coudes ». Les occasions ne manquent pas, sur le terrain ou lors des stages d’aguerrissement, d’expérimenter le réconfort de pouvoir compter sur les autres quand on a l’impression que l’on n’arrivera pas au bout de la mission par ses seules forces. Qui ne se souvient pas des jours de terrain où, sous une pluie bretonne désespérément tenace, un saint-cyrien est venu proposer un peu de café chaud à son camarade afin qu’il refasse ses forces ? Qui ne se souvient pas des brancardages ou des pistes collectives guyanaises au cours desquels, bien qu’à bout de forces, chacun se « donne à fond » pour ne pas ..."
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Le devoir de nos privilièges
"Nous avons eu l'honneur de former le 1er Bataillon de France. Reconnaissons que pour beaucoup cela avait peu de signification à l'époque où nous hantions les couloirs de la "grande école du commandement". Avouons-le, nous estimions ce label outrageusement pompeux, nous limitant à rappeler que nous avions réussi un concours difficile mais purement académique à l’exception des épreuves sportives.
En réalité, avec du recul, nous devons assumer ces qualificatifs en reconnaissant qu'ils imposent bien plus de devoirs et de contraintes que de droits. Le droit essentiel dont nous pouvons vraiment nous prévaloir est celui de commander ceux que la nation nous a confiés. Ce droit, qui implique bien entendu une réelle aptitude au commandement, prend une dimension particulière lorsque la mort est potentiellement inhérente à la mission, celle du chef et de ses subordonnés ou celle de l'ennemi. Sur le champ de bataille...."
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La Rédaction
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