Les candidats au prix littéraire 2022

De mars à octobre 2017, le colonel Raphaël Bernard a été projeté au Tchad au sein du poste de commandement de l'opération BARKHANE. En charge des opérations, il a traversé avec intensité ces 6 mois à la tête d'une équipe d'une centaine d'officiers et de sous-officiers marqués au fer rouge du sceau des opérations anti-terroristes.
Ces 180 jours de 17 heures, vécus intensément au rythme d'une guerre contre les djihadistes ont éprouvé les hommes et les rouages de l'état-major de Barkhane. Au gré des coups durs encaissé, c'est l'aventure d'une communauté d'hommes et de femmes lancée sans esprit de recul dans un sprint fou sans dimanche ni repos. L'auteur nous emmène en immersion profonde dans le cœur de BARKHANE pour nous y faire vibrer avec lui... au rythme de 180 lundi contre l'ennemi.

L'AUTEUR :
Saint-cyrien, Raphaël Bernard est colonel d'artillerie. Breveté de l'école de guerre et titulaire d'un MBA d'HEC, il a été projeté à de nombreuses reprises en individuel ou avec ses hommes au sein de l'ONU (Liban, Sahara Occidental, Côte d'Ivoire et Mali). Chevalier de la légion d'honneur et de l'ordre national du mérite, deux fois cité pour faits de guerre, il est remarié et père de trois enfants.

Mais s’il entend rappeler un tel contexte, l’auteur de ce petit livre si riche de contenu n’entend pas se situer à une échelle aussi générale. Son propos est ailleurs : en se concentrant sur une seule journée de combat à Mobayan le 7 septembre 2011 – oui, une seule – il nous propose, à l’endroit de l’écriture du fait guerrier, une véritable expérience historienne. »

Officier de chasseurs alpins, Vincent Lazerges a principalement servi au sein des bataillons et a été projeté dans le cadre de diverses opérations extérieures. Doctorant à l’EHESS, il est breveté de l’École de guerre (26e promotion, 2018-2019).

Préfacé par le général commandant la brigade de sapeurs-pompiers de Paris. À travers l'alternance de récits d'interventions et de réflexions sur le commandement, ce témoignage rend hommage aux hommes et aux femmes ordinaires qui composent la brigade de sapeurs-pompiers de Paris et qui, par la force du collectif, vivent des aventures extraordinaires. Du premier feu d'immeuble d'un jeune officier à la vie sauvée d'un enfant dans un magasin, du commandement d'une opération majeure aux confidences des pompiers commandés, rejoignez le temps de ces pages une caserne parisienne. Et découvrez que derrière les «Sombres fumées» des incendies se tiennent toujours une humanité insoupçonnée et des rencontres inoubliables. 

« Je suis médecin. Et je suis aussi militaire. Ne me demandez pas si je suis plus médecin ou plus militaire : ces deux états sont indissociables chez moi. Je suis médecin militaire. J'ai accompagné des soldats en opération à maintes reprises. J'ai vécu des situations de stress, parfois intenses, qui m'ont confronté, moi aussi, à de nombreuses questions personnelles. J'ai parfois, et je l'avoue sans honte, douté dans certaines situations complexes où tous les repères semblent s'effondrer. “Qu'est-ce que je fais ici ?”, “Quel est le sens de mon engagement ?”, “Et si je meurs demain ?”, “Et ma famille ?” » De cette réalité si particulière du médecin militaire, Nicolas Zeller parle librement. Cette dualité lui donne accès aux maux du corps autant qu'à ceux de l'âme. Avec les forces spéciales, il nous emmène côtoyer la violence et la guerre sur tous les théâtres des conflits actuels. Il nous plonge au cœur d'une réflexion cruciale. Qu'est-ce qu'un soldat ? 

Parti en Afghanistan pour exfiltrer "Sacha", colonel du KGB qui s'apprête à passer à l'Ouest, Louis d'Arbricourt, capitaine au Service Action, doit affronter un commando de Spetsnaz. Il échappe de justesse à la mort. Le colonel Renard, chef du Contre-espionnage, fait appel à lui pour recruter un nouveau transfuge, "Kommandeur", officier supérieur du GRU. Alors que l'Union soviétique s'effondre, Louis ira là où il n'aurait jamais dû aller. L’histoire d’un officier confronté aux faux semblants de la manipulation et hanté par la trahison. Un roman qui nous conduit au cœur des opérations clandestines menées par la France à l’époque de la chute du Mur.
Nicolas WARNERY est diplomate. Épitaphe pour un traître est son premier roman.

Placée sous le joug du régime de Vichy, le mythe de la collaboration a réduit à l'extrême le double-jeu manifeste auquel a pleinement participé la Gendarmerie. En stigmatisant le côté sombre de son histoire, la chronique a sciemment passé sous silence, la noblesse d'âme des milliers de gendarmes, au statut d'assermentés qui, tout au long de la guerre, ont scellé leur destin à celui de la résistance.
Roman historique inspiré de l'activité clandestine d'une brigade de gendarmerie entièrement engagée dans Ia résistance luxembourgeoise dès septembre 1940, aux fins de constituer sur le sol lorrain, le premier relais d'une filière internationale d'évasion de prisonniers de guerre et de réfractaires au régime nazi. Une chronique en outre, dont l'ambition est de rendre hommage aux passeurs infiltrés, à ces héros méconnus et souvent confondus avec l'ennemi qui agissaient dans l'ombre, au coeur même de l'occupation nazie.
Ils ont mis chaque jour du conflit, leur vie en danger de mort et ont su, par leur témérité, leur courage et leur audace sans limite, rendre au pays une part conséquente de son honneur perdu. 

L’auteur

Jean Assier-Andrieu est commissaire des armées. Il a principalement servi au sein de régiments parachutistes et a été projeté dans le cadre d’opérations extérieures et de missions de coopération internationale. Il est breveté de l’École de guerre (26e promotion).

Nous voici dans un monde où tout sera bientôt répliqué par les machines – tout, sauf l’autorité et la créativité, qui  se répondent et s’appuient sur l’originalité et l’imperfection. À rebours de l’esprit du temps, dont les managers disruptifs « sortent des sentiers battus » à la queue leu leu avec de petites recettes de team building, l’armée parle avec justesse de style de commandement.

Nombre d’ouvrages civils ou militaires, bleus, blancs ou verts, donnent déjà des leçons en la matière. Ce petit livre, né de réflexions, d’erreurs et d’échanges, n’en a pas la prétention. Il se contente de proposer dix mots français et étrangers, intraduisibles dans une autre langue que la leur – des mots premiers, en quelque sorte, comme on parle de nombres premiers – dont le paysage offre un éclairage oblique sur la complexité du commandement, ouvrant ainsi le dialogue avec les lecteurs qui s’y intéressent.

L’auteur

Sébastien Delmer est officier dans l’armée de Terre. Il a servi en Afrique et au Levant.